OpusLibre

Accueil du site > Documentation > Camino

Camino

de Javier Fesser

, par admin


Camino, de Javier Fesser, est le grand vainqueur des Goyas, les prix du cinéma espagnol, remis dimanche soir, 1er février 2009 à Madrid Le film a pour sujet l’influence de l’Opus Dei sur une fillette malade en stade terminal. Camino a reçu six prix, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice, attribué à Carme Elias.

(...)

Grand succès donc pour Camino de Javier Fesser, qui raconte les derniers mois de la vie de Camino, une fillette de onze ans éduquée de manière très stricte dans le respect des dogmes de l’Opus Dei. Sa mère, interprétée par Carme Elias, suit avec une ferveur appliquée les préceptes de la puissante organisation catholique conservatrice.

Le palmarès
- Meilleur film : "Camino" de Javier Fesser
- Meilleur réalisateur : Javier Fesser pour "Camino"
- Meilleure actrice : Carme Elias pour "Camino"
- Meilleur second rôle masculin : Jordi Dauder pour "Camino"
- Meilleure révélation féminine : Nerea Camacho pour "Camino"
- Meilleur scénario original : "Camino"

"Ce film fait l’effet d’un coup de poing émotionnel, il ne laisse personne indifférent", a expliqué en conférence de presse l’un de ses producteurs, Luis Manso, exprimant le sentiment de nombreux spectateurs et critiques, dont certains sont sortis de la projection les yeux rougis de larmes.

Camino est éduquée de manière très stricte, dans le respect des dogmes de l’Opus Dei, puissante organisation catholique internationale fondée en Espagne et dont sa mère suit les préceptes avec une ferveur appliquée.

Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie de la fillette, un cancer rare, sa mère s’obstine à lui répéter, comme pour s’en convaincre elle-même, qu’elle a été choisie par Dieu pour mourir, et que cette épreuve sera pour elle une "chance" d’être plus près de Jésus Christ.

Inspiré de l’histoire réelle d’une adolescente décédée en 1985 à Pampelune - ce film de près de deux heures et demie mêle habilement aspects dramatiques et ceux du conte fantastique dans lequel aime se réfugier la jeune héroïne.

Javier Fesser n’hésite pas à évoquer les aspects les plus conservateurs de l’Opus Dei, en montrant par exemple la soeur aînée, "numéraire" (célibataire qui vit en communauté après avoir ressenti un appel de Dieu) à Pampelune, se voir refuser la permission d’aller au chevet de sa soeur mourante à Madrid.

Ce long-métrage peut être interprété à bien des égards comme une critique à l’encontre de la puissante organisation fondée en 1928 par l’Espagnol José Maria Escriva de Balaguer, qui eut les faveurs du défunt pape Jean Paul II qui lui accorda une canonisation "express", à laquelle il parvint dès 2002.

Le réalisateur assure toutefois avoir "voulu faire ce film du point de vue le plus objectif possible et proposer une radiographie fidèle de l’Opus Dei, tout en défendant le respect de la diversité d’opinions", loin du thriller "Da Vinci Code" qui mettait en scène un tueur fanatique de l’Opus. Il a dit se reconnaître dans le personnage du père, désespéré de voir sa fille subir d’atroces souffrances et doutant des consignes de l’Opus Dei.

( AFP)


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | opuslibros |odan |opusfree |

 

<:-:>